J’ai fait pipi dans ma culotte !

On en parle, ou pas ?

Non cela ne concerne pas seulement les enfants ou les personnes âgées ! L’incontinence urinaire, aussi appelée perte du contrôle de la vessie, est plus répandue dans toutes les tranches d’âges qu’il n’y paraît. Mais, source de gêne intense, et parfois même de honte, elle est souvent taboue.

Pourquoi ça coule en douce ?

Parmi les causes de l’incontinence urinaire, voici les plus souvent citées :

  • Les muscles du périnée s’affaiblissent : situés au bas du bassin, ces muscles servent notamment à maintenir la vessie en place et à contrôler l’évacuation des selles et de l’urine. Les grossesses et les accouchements vaginaux peuvent les affaiblir. La musculature peut aussi se relâcher avec le vieillissement, la sédentarité, la perte de forme physique, ou le surplus de poids. Dans ce cas, une pression accrue dans l’abdomen, donc sur la vessie, causée par un effort physique, un accès de toux, un éternuement, un éclat de rire, etc. peut entraîner la fuite d’une petite quantité d’urine. Ce type d’incontinence est appelé “incontinence urinaire à l’effort”. Il semble s’agir de la forme la plus fréquente chez les femmes.

  • Une pathologie chronique (diabète, maladie de Parkinson, sclérose en plaques, lésion de la moelle épinière...) atteint le contrôle des muscles de la vessie par l’intermédiaire des nerfs : ce type d’incontinence est appelé “incontinence urinaire d’urgence”. Le simple fait de marcher, de penser à uriner (en déverrouillant la porte de la maison, par exemple) ou encore d’entendre de l’eau couler peut déclencher des pertes d’urine parfois importantes.

  • La prise de certains médicaments (par exemple : antidépresseurs, décongestionnant nasaux, relaxants musculaires...)

  • L’anxiété

Comment rester au sec : revue des solutions possibles

  • Les mesures préventives de base

- Garder ou retrouver un poids de santé, et éviter de fumer

- Renforcer les muscles du plancher pelvien

- Traiter les éventuels problèmes de constipation

- Eviter les sports qui forcent sur le périnée, tels que la course à pied, les sauts, l’aérobic, le volley-ball ou la musculation intensive.

- Pour les hommes, consulter pour les troubles de la prostate

  • Au niveau alimentaire

Notamment en cas d’incontinence urinaire d’urgence, éviter ce qui stimule l’envie d’uriner ou, irrite la vessie :

- Les agrumes, le chocolat, les boissons contenant des substituts de sucre, les tomates et les plats épicés

- La consommation d’alcool

- La consommation de café et d’autres boissons contenant de la caféine (thé, cola)

  • En phytothérapie

- Le Thuya est un sédatif urinaire, qu'on utilise également dans l'hypertrophie de la prostate, la cystite et l'incontinence urinaire.

- Sont recommandés aussi les plantes suivantes : l’Aigremoine, la Bourse à Pasteur, la Busserole, la noix de Cyprès

- La Teinture Mère de Prêle des Champs est réparatrice des tissus, re-minéralisant de premier ordre, riche en silice, purifiant et astringent (pour un adulte : prendre 4 fois par jour 30 gouttes dans un verre d’eau)(possible aussi sous forme de décoction).

  • En aromathérapie

- Huile essentielle de Cyprès : si l’origine est fonctionnelle

- Huile essentielle de Marjolaine : si l’origine est nerveuse

  • En hydrologie

- Bains dérivatifs, bains de sièges, de pieds, douches écossaises pour tonifier l’organisme.

  • Les techniques manuelles ou énergétiques

- Réflexologie plantaire et stimulation du sacrum et de la 5ème vertèbre lombaire

- Acupuncture

- Méthode Pilates et Yoga

- Hypnose

  • Les techniques ré-éducatrices du périnée

- Exercices de connexion au Périnée ou de dextérité du Périnée qui s’appuient sur la visualisation des muscles en relation avec la miction, et notamment les exercices de Kegel (retrouvez-les en détail p217 de « Mon corps en équilibre »). Pendant la pratique de ces exercices, des techniques de biofeedback, permettant de visualiser sur un écran d’ordinateur la contraction et la relaxation des muscles, peuvent aider à mieux ressentir les contractions des muscles du plancher pelvien et à mieux les contrôler.

-Des séances avec un kiné spécialisée

  • Sans oublier les techniques comportementales pour rééduquer la vessie

- Retarder la miction/adopter un horaire fixe. Au début, lorsque l’envie d’uriner se fait sentir, essayer d’attendre 10 minutes avant de vous soulager. Augmenter ensuite ce délai à 20 minutes, l’objectif étant d’espacer les mictions d’au moins 2 h (4 h au maximum). Attention : à ne pratiquer qu’hors contexte infectieux ! Cette pratique est très importante et souvent efficace chez les personnes âgées qui ont des problèmes de mobilité.

- Exercice de la double vidange. Il consiste à uriner, puis à réessayer quelques minutes plus tard. Il permet d’apprendre à mieux vider sa vessie afin d’éviter un trop-plein d’urine.

- Contrôler les envies urgentes : se relaxer en prenant quelques respirations profondes, en lisant, en méditant, en faisant des mots croisés par exemple.

Notez que : Réduire la quantité de liquides consommés n’élimine pas l’incontinence. Il est important de boire suffisamment, sinon l’urine devient très concentrée. Cela risque d’irriter la vessie et de déclencher une incontinence par impériosité (incontinence d’urgence).

  

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