Le bonheur est-il vraiment dans le pré ?

Oui mais pas que ! Il peut aussi se nicher dans certaines hormones et...dans nos comportements sociaux. Loretta Breuning, professeur émérite de management à l’Université d’Etat de Californie, nous parlent, dans son livre « Nos Hormones du Bonheur en Lumière », de ces hormones dites “du bonheur” parce qu’elles sont accompagnées de sensations et d’émotions agréables. Si ces hormones sont communes à tout être humain c’est bien l’expérience de vie, propre à chacun, qui va les véhiculer de manière différente. Et c’est là que cela devient intéressant : nous pourrions construire de nouveaux circuits du bonheur en transformant certaines de nos habitudes. Levons ce voile de bonheur sans plus tarder sur ces messagères chimiques agréables, nos grandes cop’INES : dopamine, ocytocine, sérotonine, endorphines.

1 - La dopamine / l’hormone de la réussite mais aussi de la récompense

Son rôle est double :

  • dans un premier temps, elle libère de l’énergie lorsque nous satisfaisons un besoin vital, procurant par là une sensation agréable de réussite

  • dans un second temps elle stocke l’information qui mène de nouveau à cette sensation agréable dans le futur, déclenchant ainsi le système de récompense.

Idée pour construire de nouveaux circuits de dopamine ?

Loretta Breuning recommande par exemple de se consacrer dix minutes par jour à un objectif réaliste, atteignable et tangible. L’idée est de trouver chaque jour une petite réussite (aussi minime soit-elle) et de la célébrer (ne serait-ce que mentalement en se disant “J’ai réussi/ je l’ai fait” et en restant en contact avec l’émotion positive ressentie alors).Un influx journalier de dopamine sera alors garanti.

2- L ’ocytocine / l’hormone du lien, de la confiance et de l’amour

Elle est sécrétée lorsque nous ressentons un sentiment positif envers quelqu’un, lorsque nous échangeons des marques d’affection et des paroles bienveillantes. Elle est connue car elle est produite en importante quantité lors de l’accouchement permettant à la mère de se lier immédiatement d’affection avec son bébé qui, de son côté, sécrète de l’ocytocine grâce à la tétée.

Idées pour construire de nouveaux circuits d’ocytocine ?

Réapprendre à construire une confiance relationnelle : savoir prononcer des mots affectueux, favoriser les moments de conversations agréables, développer les moments d’écoute avec les autres. Sans oublier l’importance du toucher : favoriser câlins, caresses, baisers, massages... Et pourquoi pas, chaque soir, alors que personne ne regarde, une petite danse à 2 sur sa musique préférée avant peut-être d’aller vers d’autres orgasmes ? Un excellent moyen de stimuler cette hormone de l’amour !

 

3- La sérotonine / l’hormone de la « bonne humeur » et de l’estime de soi

Cette hormone joue un rôle important dans de nombreuses fonctions physiologiques comme le sommeil, les comportements alimentaires ou sexuels mais aussi dans les humeurs en atténuant les émotions défensives les plus douloureuses que sont notamment la peur et la tristesse. C’est en ce sens qu’elle peut apparaître comme un antidépresseur naturel.

Idées pour construire de nouveaux circuits de sérotonine ?

Bien sûr certains aliments (bananes, chocolat noir, oléagineux, légumineuses, riz complet, laitue..), l’exercice physique et même le soleil ont un rôle à jouer dans la production de cette hormone. Mais Loretta Breuning, quant à elle, fait le lien entre la sérotonine et le fait d’obtenir le respect d’autrui. Aussi elle conseille de développer quotidiennement un sentiment de fierté, notamment en s’autorisant à apprécier l’influence positive que l’on peut avoir sur les autres. Il ne s’agit pas d’arrogance ou d’auto-satisfaction mais du sentiment de paix ressenti lorsque nous nous trouvons en sécurité, dans une ambiance de respect mutuel.

 

4- Les endorphines / les hormones anti-stress

Elles sont liées à une mobilisation intense du corps : effort physique, douleur (qu’elles ont le mérite de masquer un moment par instinct de survie), orgasme.

Idées pour construire de nouveaux circuits d’endorphines ?

Loretta Breuning nous donne 3 conseils :

  • Le rire stimule les endorphines en “secouant” littéralement nos entrailles. Trouvons donc le plus souvent possible quelque chose qui nous fait rire et consacrons du temps à cette activité : rions, rions et rions encore ! Un gros fou rire, celui qui est si bon et qui tord le bide, est idéal pour libérer de l’endorphine.

  • A l’inverse, pleurer libère aussi de l’endorphine à cause de l’effort physique que cela demande. Ne ravalons pas nos envies de pleurer afin de relâcher la tension et d’ouvrir les vannes de l’endorphine. Voilà pourquoi on se sent mieux après avoir pleurer.

  • Enfin, les étirements stimulent la sécrétion d’endorphines. Tout le monde peut faire quelques étirements par jour, légers ou plus poussés, au lever le matin ou lors d’une pause dans la journée.

 

 

 

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